curiosité, empathie, spiritualité

Il paraît que la curiosité est un vilain défaut. C’est ce que la société nous serine depuis toujours en tout cas. Ou plutôt, c’est ce que la bien-pensance nous serine. Eh bien je ne suis pas d’accord : pour moi, la curiosité est tout sauf un défaut !

Évidemment, je ne parle de pas de la curiosité malsaine ou morbide, mais de celle qui nous pousse à mieux comprendre les autres, le monde qui nous entoure. On a besoin de curiosité dans la vie !

Une clé pour apprendre à se connaître

Je ne pense pas qu’on puisse évoluer dans la vie si on ne s’intéresse pas aux autres. Pas s’intéresser juste en surface, par politesse ou convention sociale. Non, s’intéresser vraiment à la personne qui est en face de soi, essayer de la comprendre, lui poser des questions, l’écouter.

C’est bizarre, mais on dirait que c’est considéré comme une qualité, le fait de s’intéresser à autrui et d’être dans l’écoute, alors que tout le monde devrait être comme ça ! J’essaie de ne pas juger, mais franchement, j’ai beaucoup de mal à comprendre les gens qui ne s’intéressent pas aux autres.

La curiosité de l’autre, c’est une clé pour apprendre à se connaître soi-même à travers l’autre. Ce qui nous plaît comme ce qui nous déplaît en dit long sur qui nous sommes vraiment. Alors est-ce pour cette raison que tant de personnes ne veulent pas s’intéresser à ceux qui leur font face ? Je ne sais pas…

La surface…

Certes, j’ai été journaliste dans une autre vie (qui me paraît si lointaine à présent !), mais cette curiosité naturelle, je l’avais déjà en moi depuis l’enfance. J’avais, et j’ai toujours, envie de comprendre les autres, ce qu’ils vivent, ce qui les motive, ce qui les anime.

Je savais déjà lire entre les lignes à cette époque, percevoir les émotions cachées aussi, mais je n’en étais pas encore consciente. Ça ne fait que très peu de temps que je m’en suis rendu compte finalement. Toujours est-il que j’étais déjà curieuse des autres.

Et, curieusement ou pas, je ne sais pas si c’est inévitable quand on est une personne curieuse de nature, j’ai souvent eu l’impression (vraie ou fausse ?) que je m’intéressais plus aux autres qu’on ne s’intéressait à moi… Les gens se contentent souvent de la surface, de l’apparence. C’est rare qu’on me pose des questions en fait. Je ne sais pas si c’est moi, involontairement, qui les empêche, ou si c’est parce que ça n’intéresse pas ceux qui sont en face.

Comment je réagirais si je me trouvais face à moi-même en fait ? Est-ce que je me poserais des questions ?! La fille qui vire schizophrène !…

Curieuse je suis, curieuse je resterai !

La curiosité n’est pas un défaut, c’est une qualité. Et qu’on ne vienne pas me dire le contraire ! Quand tu essaies de comprendre ton prochain, tu es dans l’ouverture d’esprit, l’empathie, la tolérance. Tu acceptes que l’autre puisse penser et vivre différemment de toi. Et cette différence, d’ailleurs, t’enrichit, te fait grandir, quand tu sais la voir comme une source d’enrichissement justement.

Comment peut-on évoluer humainement et spirituellement si on n’éprouve aucune envie de comprendre ses semblables ? Je ne sais pas, mais ça me paraît impossible.

Bref, curieuse je suis et curieuse je resterai, n’en déplaise aux râleurs !