Coucou, c’est moi, Fabienne, la créatrice du blog ! Vous m’aviez oubliée ? C’est vrai que je ne poste plus très souvent d’articles par ici, mea culpa. En fait, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question en ce qui concerne la médiumnité, mais c’est très présomptueux finalement… On ne peut pas faire le tour d’un domaine aussi vaste que la spiritualité (dont la médiumnité n’est qu’un des aspects), il y a toujours de nouvelles découvertes, de nouvelles prises de conscience. Et justement, aujourd’hui, je veux vous parler d’un nouveau phénomène qui m’arrive, ou en tout cas dont j’ai pris conscience récemment.
Le « faut que ça sorte »
Alors, je ne sais pas si je vais réussir à trouver les mots justes, parce que c’est encore un peu fouillis dans ma tête. Je vais essayer ! Par où commencer ?… Je suppose que ça vous est déjà arrivé, dans votre pratique de la médiumnité, de vous entendre dire quelque chose qui ne vient pas de vous. Mon ami Christophe Jacob appelle ça le « faut que ça sorte ». Et c’est vraiment ça ! Ça déboule d’on ne sait où et ça franchit nos lèvres sans crier gare, en utilisant nos cordes vocales en plus !
Comme beaucoup de médiums, je me suis donc parfois entendue dire des choses qui me surprenaient moi-même, car je savais qu’elles ne venaient clairement pas de moi. Et c’était à la fois fascinant et effrayant. J’aime pas perdre le contrôle, moi, même avec les esprits, non mais oh !
Mais de toute façon, quand ça doit sortir, ça sort, et tant mieux que ma contrôlite aiguë ne puisse rien y faire, sinon je raterais de beaux moments de médiumnité. Le « faut que ça sorte », c’est formidable quand on canalise, ça impose le lâcher-prise, même quand on n’arrive pas à lâcher prise. Là, on n’a pas le choix, ça se fait et voilà !
J’entends « Fabienne Bizet » parler
Mais là, ce dont je vais vous parler, c’est différent. J’entends bien une voix parler « presque » à ma place, sauf que cette voix, c’est celle de Fabienne Bizet, celle que je suis censée être, bientôt 48 ans, 2 enfants, 2 beaux-enfants, un compagnon merveilleux, une activité professionnelle que j’adore, une vie faite de routine et d’événements, d’ordinaire et d’extraordinaire. Bref, je m’entends parler, sauf que je ne m’associe pas à ces propos. Vous comprenez ou pas ?! Je sais, c’est compliqué à expliquer…
Il m’arrive de plus en plus régulièrement d’entendre Fabienne Bizet parler : ça sort tout seul de ma bouche, ça concerne la vie quotidienne, les énervements, les phrases routinières, les mots qu’on dit sans forcément y penser, comme quand on conduit une voiture sans penser au trajet, parce que c’est devenu un réflexe à force de prendre la même route jour après jour. Donc, « Je » (ma conscience, mon âme ?) entend « Fabienne Bizet » (mon ego je suppose) parler, sans s’y associer.
Normalement, ces cas de dissociation se produisent pendant un choc traumatique (comme une agression, un accident), mais moi, je n’ai rien vécu de tel, je vis juste ma vie quotidienne, comme tout le monde. Et, euh, c’est TRÈS LÉGÈREMENT perturbant ! Parce que je suis qui, moi, du coup, dans l’histoire ?! Je sais bien que je ne suis pas mon ego, mais quand même, je me suis bien identifiée à lui depuis ma naissance, alors me rendre compte à 47 ans passés que ma conscience N’EST PAS mon ego, eh bien ça fait bizarre.
Oui, je l’ai lu dans des livres, plein de livres, comme vous peut-être. Sauf qu’entre lire quelque chose et l’expérimenter, il y a une grande différence !
Ego ou conscience, qui suis « je » vraiment ?
Je ne sais pas jusqu’où cette prise de conscience (c’est le cas de le dire !) va m’emmener, mais on dirait bien que mon ego va en prendre un sacré coup. Ma conscience/mon âme est en train de me montrer qui « Je » suis vraiment. Je mets des guillemets, parce que finalement le « Je », c’est quoi ? C’est l’ego ou c’est la conscience ?! Est-ce qu’on le saura un jour vraiment ?
Ma conscience tient à marquer sa séparation avec l’ego, ce qui entraînera peut-être, sans doute, on verra, d’autres prises de conscience majeure je suppose. Parce que si ma conscience se libère de mon ego, je n’aurai plus d’entraves liées au mental. Et là, ça va être la fête, je vous le dis ! Mais là, c’est mon mental qui vous parle je pense, donc je ne sais pas si ce sera tant la fête que ça. C’est bizarre, hein, mon mental qui se réjouit d’être écarté par ma conscience…
C’est un voyage sans fin, je vous le dis 😉
17 mai 2022 at 11:38 am
Incroyable sujet que celui de la dissociation qui est la compagne depuis l’enfance, quand mon cerveau a décidé de se barrer quand mon corps souffrait. Une question de survie.
Le souci, c’est que c’est un schéma qui reste ancré et qui ne nous sauve plus mais nous enferme.
Car les dangers d’alors ne sont plus mais nous vivons avec cette peur et l’enfant en nous declanche ce processus pour nous prévenir.
Lorsque j’ai commencé à écrire, des petits trucs à la demande de mon energeticienne, les mots venaient avec difficulté car je devais parler de douceur, de tendresse, bah oui, je connais pas bien tout ça.
Le miracle c’est que, depuis, je suis assaillie par les mots et que, depuis 3 ans, ils ne me laissent d’autres choix que de tout poser et de les coucher sur le papier.
État second dans lequel je ne décide plus rien jusqu’à ce que la pression disparaisse et que je sente que c’est terminé.
Il m’est arrivé de relire mes textes qui sont en fait des poèmes (ouais, ils arrivent sous cette forme), et d’être toute surprise de leur beauté.
C’est une autre forme de dissociation et d’ailleurs, je ne sais pas si ça en est une au sens connu du terme.
La dissociation nous éteint, là c’est presque l’opposé, un souffle de vie qui bouscule.
Mais oui, quand ça doit sortir, bah ça sort qu’on le veuille ou non.
Un peu comme quand le corps éjecte ce qui doit l’être, il ne nous demande pas notre avis hein ?
Alors je me dis que ces mots sont comme un nettoyage interne nécessaire et je crois qu il en est de même avec la peinture, la musique etc
L’art est un vecteur fabuleux de communication de l’intérieur à l’extérieur, d’où l’intérêt de le partager avec d’autres qui seront, peut-être, touchés et qui se sentirons compris dans leur souffrance ou joie.
Merci Fabienne pour cette explication ☺️
29 septembre 2022 at 8:21 pm
Merci pour cet article et ce blog que je découvre avec grand intérêt.
Vous venez de poser un mot sur ce que j’expérimente depuis longtemps sans le verbaliser 🙏