Oui, je sais, encore un titre en forme de question. Désolé, je ne le fais pas exprès. Enfin si. Enfin non. Disons que c’est dans ma nature profonde ! La question du jour, donc, porte sur la souffrance soi-disant nécessaire pour évoluer spirituellement.
Je ne sais pas si c’est l’image de Jésus sur son chemin de croix qui nous influence, mais beaucoup d’entre nous pensent que sans peine, sans douleur, point de salut spirituel.
Parce que ce serait trop facile sinon
Nan mais sérieusement, tu crois vraiment que tu vas réussir à progresser dans ta spiritualité sans en baver un peu ? Tu rêves ou quoi ?! Il faut du sang et des larmes, c’est obligatoire ! De la jalousie aussi, de la méchanceté des autres envers nous, des épreuves de vie très difficiles… On va rajouter une bonne dose de douleurs physiques en tous genres (une maladie chronique, ce serait bien, ça) pour conclure le pack Souffrances et paf, ce sera nickel.
Tu dois souffrir, t’as compris ? Si tu ne souffres pas, tu ne peux pas t’élever spirituellement, c’est impossible. Parce qu’il n’y a qu’avec la douleur qu’on comprend comment grandir. Ouais ouais ouais, arrête de me regarder comme ça en ricanant, je dis la vérité absolue d’abord.
Quoi ? La joie ? Mais qu’est-ce que ça vient foutre là-dedans, la joie ?! Tu te crois chez les Bisounours ou quoi ? Nan mais sérieusement, ma fille (ou mon gars), redescends un peu sur Terre hein, tu n’as rien compris à la spiritualité ! Alors que moi, si.
La joie par ricochet
La souffrance versus la joie, donc. Souffrir pour grandir, souffrir pour comprendre, souffrir pour progresser. D’ailleurs, les plus grands saints de la chrétienté (et sans doute des autres religions, mais je ne les connais pas…) en ont bien bavé, entre les tortures et autres maladies dégénérescentes incurables ! Eh bien désolé, mais moi, je kiffe moyen moyen ce modèle d’élévation spirituelle. Pour dire même, je n’en veux pas du tout !
La joie, ça, par contre, ça me parle. La joie comme boussole intérieure pour savoir si on prend la bonne direction. L’intense sensation de bonheur qu’on ressent, même fugacement, quand on comprend qu’on est sur le bon chemin, qu’on a pris la bonne décision, qu’on a eu la bonne idée.
La joie quand on apprend jour après jour à écouter son cœur plutôt que sa tête. Alors qu’on est conditionnés depuis notre enfance à n’écouter que notre cher cerveau. La joie quand on réalise que ce qu’on fait, ce en quoi on croit, ce en quoi on met tout notre amour, ça fait du bien à d’autres gens.
La joie par ricochet.
Fuck la souffrance !
Je l’ai déjà dit, mais avant, je pensais que tous les médiums étaient des êtres très élevés spirituellement. Alors qu’en fait, non. C’est juste qu’ils ont coché la case « Médiumnité de naissance » quand ils ont choisi leur incarnation. Mais souvent, ils n’ont pas travaillé plus que ça leur spiritualité. Je peux même dire que bon nombre d’athées et de cartésiens sont bien plus évolués spirituellement que la plupart des médiums.
Enfin bon, c’est une parenthèse. Je vous dis ça parce que chez les médiums aussi, on aurait tendance à croire que pour devenir un bon médium, il faut avoir eu une existence bien merdique avant. Si t’as eu une vie cool, sympa, avec une famille aimante et des amis extra, c’est louche, ça veut dire que tu ne peux pas être un bon médium.
Un peu comme il faudrait être obligé de souffrir pour écrire un chef-d’œuvre. J’ai vraiment du mal avec cette notion de la souffrance érigée en modèle de vertu.
Je choisis, encore et toujours, envers et contre tout, la joie. Et fuck la souffrance !
27 juin 2017 at 3:04 pm
En fait, j’adore te lire…
27 juin 2017 at 3:25 pm
Ah ben merci Nathalie ! Bises 🙂
28 juin 2017 at 2:26 pm
J’ai lu – il y a TRES longtemps – (si longtemps même que je ne me souviens de qui je veux parler) qu’un homme devenu saint parce que sa vie a été… sainte n’a jamais souffert.
Il (c’est bête que je ne me souvienne plus de qui il s’agit, mais je trouverai) a dit, à la fin de sa vie, qu’il n’avait jamais été malade, même pas un mal de tête. Il ne savait pas ce que c’était. Et il n’avait pas eu de malheurs dans sa vie. Il n’était pas partisan de l’autoflagellation.
Ce n’est pas une loi : tu souffres = tu es sauvé !
Donc hauts les cœurs et vive la joie, la bonne humeur et tout le reste…
29 juin 2017 at 7:16 pm
Hello Lucie,
Eh bien, quel heureux homme que celui-là !
Tu as raison, hauts les cœurs et vive la joie, ça va devenir notre credo 😀
21 novembre 2021 at 7:24 am
Ce n’est pas un choix… souffrir est humain et animal aussi.
Une maladie te tombe dessus tu ne l’accueilles pas dans la joie ou pas longtemps.
Cette souffrance mène à de nouvelles choses et nouveaux états de conscience.
Nul ne se connaît s’il n’a vraiment souffert.
Je trouve cela très juste.
Ce qui ne veut pas dire qu’il FAUT souffrir à tout prix.
Mais encore une fois ce n’est pas un choix …