En ce lendemain de week-end de Pâques, passé en famille, j’ai la tête en ébullition. Non pas parce que j’ai mangé trop de chocolat (quoique…) ou parce que les cris des enfants qui couraient partout et jouaient comme des petits fous m’ont fatiguée, mais parce que les discussions que nous avons eues ont entraîné, comme souvent chez moi, des questions existentielles.
Je me suis demandé qui j’étais vraiment
Chacun de nous est censé être la personne qui connaît le mieux son moi intérieur. Ben oui, à force de vivre avec soi-même H24, on devrait plutôt bien savoir qui on est, avoir identifié nos peurs, nos failles, nos doutes, mais aussi nos joies, nos enthousiasmes… Bref, on devrait plutôt bien se cerner. Ce serait logique. Sauf que ça ne marche pas vraiment comme ça en fait.
La plupart des gens vivent avec leurs émotions bien enfouies au fin fond d’eux, bien enveloppées et bien cachées, pour être sûr qu’elles ne remontent pas brusquement à la surface pour leur péter à la tronche. Du coup, ils sont comme amputés d’une partie d’eux-mêmes, ils ne se connaissent pas.
Et puis d’autres gens croient vraiment se connaître, eux, parce qu’ils ont travaillé sur eux-même, qu’ils ont appris à regarder leurs émotions en face. Mais pour autant, savent-ils vraiment qui ils sont et comment ils réagiraient en face d’une difficulté majeure ?
Derrière les apparences…
Qui suis-je vraiment, cachée sous mes oripeaux, mes apparences ? Qui est la véritable Fabienne ? Est-ce que je suis cette personne franche et honnête que l’on perçoit habituellement quand on me connaît ? Ou bien suis-je celle qui est timide et introvertie quand elle fait partie d’un groupe d’inconnus ? Suis-je une femme de 42 ans ou la maman de deux enfants ? Suis-je une compagne ou une femme qui vit sa vie amoureuse en marge des schémas traditionnels ? Quel est le véritable moi ? Un peu de tout ça ou bien complètement autre chose ?
L’image que je renvoie, que nous renvoyons tous, s’adapte au regard de la personne en face de nous. Selon son monde, ses convictions, son vécu, ses émotions, il nous envisagera d’une façon qui sera différente de celle du voisin. Ce qui donne une multitude d’images de nous-même renvoyées par les autres. Mais laquelle est la bonne finalement ? C’est facile de s’y perdre, vous ne trouvez pas ?
Et si notre image, ce n’était pas nous ?
S’identifier à son image, c’est dangereux en fait. Parce que notre image, ce n’est pas nous. Qui sommes-nous vraiment ? Qui es-tu ? Qui suis-je ? Ce que les autres captent de moi, de nous, ce n’est jamais qu’une émanation de nous, une sorte de projection, mais ce n’est pas nous.
Notre moi intérieur, notre âme, il est bien plus grand que tout ça. Il est notre lumière intérieure, celui que nous devons essayer de faire grandir tout au long de notre cheminement spirituel, celui que nous devons nourrir pour le faire rayonner hors de nous.
Cette flamme intérieure, elle ne varie pas en fonction du regard des gens, elle EST, c’est tout. Et c’est elle, notre lumière, qui définit notre véritable identité, j’en suis de plus en plus persuadée.
Et toi qui lis cet article, sais-tu vraiment qui tu es ?!…
Laisser un commentaire