jargon incompréhensible ésotérique

Avant, quand je m’intéressais à la médiumnité de loin, sans me sentir concernée (ça me paraît une éternité, alors qu’on parle d’une époque pas si lointaine !), je naviguais sur des sites qui parlaient de ce sujet, mais aussi d’EMI (expériences de mort imminente, rebaptisées récemment par Jean-Jacques Charbonier expérience de mort provisoire) et de tout ce qui avait trait à la vie après la mort en fait. De fil en aiguille, je me retrouvais parfois sur des sites… bizarres.

Euh… toi causer français ?

Bizarres pourquoi ? Eh bien parce qu’ils publient souvent des pavés interminables, très compacts, avec des phrases très longues ou très compliquées, ou les deux ! Ben oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ? Et puis surtout, le langage utilisé, la novlangue ésotérique, est un vrai magma de termes abscons, d’idées souvent fumeuses, d’expressions alambiquées…

Pourquoi ? Parce que nous, communs des mortels, nous ne sommes pas à la hauteur de ces hautes sphères de la spiritualité, voyons ! Eh oui, ces graaaaaaandes idées qu’on nous fait l’honneur de nous transmettre via ces canaux « internetiens », il faut être en capacité spirituelle de les comprendre, voyez-vous.

Ouais, mais non, foutaises !

Excusez-moi, mais ça n’a jamais fait avancer le schmilblick d’utiliser un jargon incompréhensible ou de faire des phrases interminables. Au contraire, ça fait fuir à coup sûr les néophytes, ceux qui aimeraient progresser dans leur spiritualité, mais qui n’ont pas envie d’être déconnectés de la vie quotidienne pour autant.

Souvent, quand je lis ces textes (en tout cas le début, parce que je n’arrive jamais à dépasser les premiers paragraphes !), je me dis que leurs auteurs sont peut-être persuadés d’avoir capté un message grandiose de l’Au-Delà, mais que c’est surtout un message de leur ego et de leur mental qu’ils ont transmis !

Au-delà du jargon imbitable et des phrases à rallonge, ce sont en effet des clichés en veux-tu en voilà qu’on lit sur ces sites et dans les livres du même acabit. C’est bien simple, on se croirait presque dans un dictionnaire des clichés tellement ils sont nombreux.

Alors s’il faut écrire un texte de 10 000 mots pour énoncer des généralités et des choses incompréhensibles, euh, excusez-moi, mais je ne vois pas bien l’intérêt.

La simplicité, ça vous fait peur ?

Je me pose une question en fait : ces gens-là écrivent-ils ces pavés consciemment, parce qu’ils veulent réserver leur « savoir », leurs « connexions » à une élite, ou bien veulent-ils vraiment bien faire, mais s’embourbent dans leur mental quand il s’agit de « traduire » ce qui leur est transmis ?

J’ai toujours été une adepte de la simplicité : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Si vous avez besoin de vous étaler sur des paragraphes et des paragraphes, si vos phrases n’ont ni queue ni tête, si on ne comprend pas ce que vous racontez ni où vous voulez en venir, à quoi ça sert ? Hein ?!

Enfin, quand je dis « vous », je ne m’adresse pas à vous, mes lecteurs, j’espère que vous l’avez compris 😉 C’est un « vous » général.

J’ai un défaut (bon en fait, je le vois comme une qualité, mais chut) : j’aime bien comprendre. Et ce n’est pas avec ce genre de « prose » qu’on va réussir à avancer si vous voulez mon avis.

Et vous, vous en pensez quoi de la novlangue ésotérique ?!…