Parenthèses vie mort médium au-delà

 

La parenthèse… Ce mot me trotte dans la tête depuis hier. Et je sais que je dois en faire un article, parce qu’il m’interpelle. Déjà, parce que j’ai toujours trouvé ce mot joli ! Et puis, parce que la parenthèse, pour moi, c’est notre existence d’incarné, notre vie sur Terre…

Avant, la mort, c’était le néant

La parenthèse, c’est l’espace de vie entre notre naissance et notre mort physique. Ce sont toutes ces années qui s’écoulent entre notre enfance et la fin. Cela peut être très court, hélas, ou très long, selon les trajectoires de vie de chacun. Ça peut être un long fleuve tranquille ou bien des montagnes russes permanentes. Bref, la parenthèse peut être enchantée ou complètement déglinguée !

Longtemps, j’ai cru que notre vie sur Terre, là, c’était la vraie vie, la seule d’ailleurs, et que plus rien n’existait après. Quand je pensais à la mort, je pensais au néant. Le noir total. C’était la bonne grosse angoisse. Du coup, je préférais ne pas penser à la mort, j’évacuais le sujet. Ce que continuent à faire beaucoup de gens d’ailleurs.

La parenthèse, c’était donc un court moment de vie dans un océan de rien. La déprime.

Et si, finalement ?…

Et puis, quand j’ai commencé à m’intéresser à la vie après la mort, les choses se sont mises à changer. Je me suis dit que peut-être, il y avait un espoir,  que notre existence n’était pas aussi vaine que ce que les sociétés occidentales voulaient nous faire croire.

Nous vivrions tous dans une parenthèse, certes, mais cette parenthèse-là ne serait plus incluse dans un néant infini, elle serait juste un voyage que notre âme s’accorderait dans l’incarnation.

J’imagine le dialogue à l’agence de voyage de l’au-delà :
– « Oui bonjour, Madame, c’est pour quoi ? ».
– « Euh, eh bien je voudrais un billet pour la France, année 1974, le 5 juillet, s’il vous plaît ».
– « Oui, ok, très bien. Par contre, vous êtes au courant que c’est un aller-retour, hein ? On ne vend pas d’aller simple, ça n’existe pas. »
– « Oui oui, bien sûr, je sais. »

Allez ma cocotte, en route pour ta vie de Française de la fin des années 1900 ! T’étais quoi avant ? Tu seras quoi après ? On ne sait pas, et puis on s’en fout en fait.

Mais c’est quoi la réalité, au fond ?

Maintenant que je n’ai plus aucun doute sur la continuité de la vie, je vois les choses d’une manière un peu différente. On est toujours dans notre parenthèse, ok, mais ce que je prenais pour une parenthèse de vraie vie, la seule vie qui vaille, me semble maintenant une parenthèse dans une sorte de rêve…

On est incarnés, mais notre vie ne ressemble pas à la perception que nous en avons. Chacun visualisera les couleurs selon ses propres nuances et filtres par exemple. Et puis quand on sait que rien n’est solide en fait, que tout n’est qu’énergie en mouvement mais que c’est imperceptible à nos yeux d’humains, eh bien ça confirme que notre réalité à laquelle nous nous accrochons comme à la Vérité absolue, elle n’est pas plus tangible que ce qui se passe après la mort physique.

Pour autant, ce n’est pas parce que la vraie vie, c’est de l’autre côté, dans l’immensité éternelle, que nous ne devons pas profiter au maximum de notre vie sur Terre. Surtout quand nous avons la chance de ne pas être né(e) à une époque de guerre ou de massacre, de famine ou de virus mortel.

Oui, je sais, il ne faut pas non plus faire dans l’angélisme et nous traversons bien des épreuves difficiles, individuellement et collectivement. Mais la beauté d’un coucher de soleil, le chant des oiseaux, la majesté des montagnes, la sérénité d’une mer calme, la fougue d’un océan agité, et tant de choses encore… Tout ça est immuable.

Alors vivons pleinement notre parenthèse et profitons-en jusqu’aux derniers instants ! En tout cas, c’est ce que j’ai bien l’intention de faire 🙂