Quand mon cerveau gauche se rebelle

Mon cerveau gauche n’est pas content, il trouve que je le mets de plus en plus à l’écart. Avant, il régnait en maître, c’est vrai, mais depuis deux ans, il y a du changement : peu à peu, il se fait grignoter son statut de leader par le cerveau droit et ça, il n’aime pas !

Logique et raisonnement, mes credos

Avant, j’étais cartésienne et athée. Mais ça, c’était avant. Maintenant, j’ai toujours un esprit cartésien, ce qui me préserve de croire sur parole pas mal de bêtises qu’on peut lire dans le milieu ésotérique. Et pour l’athéisme… disons que je ne crois pas en un Dieu, mais je sais qu’il y a une forme de conscience supérieure de l’autre côté. Je n’ai plus aucun doute sur le sujet.

Bon, donc, pendant quarante ans, j’ai fait marcher à fond ma logique, ma vitesse de raisonnement, mon esprit de déduction. Et je pensais naïvement que c’était grâce à tout ça que parfois, je savais des choses ou que je comprenais des comportements ou que j’anticipais l’issue de telle ou telle situation. Ouais ouais ouais Fabie, c’est ça !

Ça me fait rire, rétrospectivement. Enfin bref, je faisais turbiner mon cerveau gauche à fond, tout le temps, tous les jours. Et j’aimais ça !

Et puis il y a eu un léger changement de trajectoire… la médiumnité !

À l’usure

En 2016, quand je me suis découverte médium, mon cerveau gauche a voulu tout contrôler, comme d’hab. Et il a foutu un sacré bordel, je peux vous le dire ! Il n’avait pas compris, ce cher cerveau gauche, que son intervention n’était pas souhaitée du tout, qu’il devait la mettre en veilleuse.

Moi non plus je n’avais pas compris remarquez ! Mais quand je lui ai dit qu’il était bien gentil, mais qu’il prenait trop de place, ça ne lui a pas trop plu. Il a voulu continuer à contrôler quand même. Mais je l’ai eu à l’usure, gniark  gniark gniark.

Remarque, je rigole, mais il se venge la nuit, parce que quand j’ai le malheur de me réveiller, je suis bonne pour cogiter pendant au moins une heure à des tas de choses particulièrement passionnantes… Il ne lâche pas le morceau comme ça ce coquin !

Mais j’en sais rien moi !

Bon, toujours est-il que maintenant, j’utilise beaucoup plus souvent qu’avant mon cerveau droit, ne serait-ce que pour les guidances, les Clédelâme… En gros, je laisse mon cerveau droit ouvrir le canal et hop, les informations arrivent dans le tuyau et je n’ai plus qu’à les transmettre.

Et là, mon cerveau gauche revient à la charge et il dit : Mais comment tu peux capter ces trucs-là, Fabie ? Ça vient d’où ? « Qui » te transmet ces infos ? Pourquoi ? Comment ça se fait que tu captes tout ça alors que tu n’y arrivais pas avant ? Pourquoi « on » te donne certaines infos et pas d’autres ? (et blablabla, et blablabla !)

Ben écoute, cerveau gauche, je n’en sais rien moi ! Ça vient et puis c’est tout, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?! Ce qui est sûr, c’est que si tu viens mettre ton grain de sel quand je capte, ça bloque tout, terminé ! Donc t’es gentil, mais va voir ailleurs si j’y suis s’il te plaît.

Et là, il va bouder dans son coin. Oh, jamais très longtemps, je vous rassure, il a bien compris que j’avais quand même besoin de lui, mais pas quand je canalise. Par contre, pour aiguiser mon sens critique, il est chaud bouillant, et ça tombe bien, parce que moi aussi !

Et vous, ça se passe comment avec votre cerveau gauche ?!