Ce matin, il y a du brouillard sur la Loire, juste en face de la maison. C’est assez fréquent, surtout à cette période de l’année. Et ça produit une ambiance particulière, entre mystère et mélancolie…
Le brouillard dans les cœurs…
Au moment de commencer à écrire cet article, c’était justement le brouillard dans ma tête, je ne savais pas quel sujet aborder aujourd’hui. Et puis, en regardant par la fenêtre de mon bureau, j’ai vu cette nappe de brouillard justement, ce paysage fantomatique… Et ça m’a inspirée !
Le brouillard se matérialise physiquement, comme ce matin, mais le plus souvent, il est dans nos têtes, dans nos cœurs. Sauf que là, on ne le voit pas, donc on se rend pas forcément compte de sa présence. Et si on ne sait pas qu’il existe, on peut encore moins le dissiper, logique…
Le brouillard, donc, c’est quand on est plus ou moins perdu dans sa vie, ou dans sa journée. Ça peut être un petit moment d’absence comme une totale perte de repères. Dans un cas, on retrouve ses esprits au bout de quelques heures ; dans l’autre cas, on ne sait plus vraiment qui on est. Légèrement embêtant…
Il se nourrit d’indifférence
Le brouillard s’invite toujours insidieusement dans nos vies. Au début, on se rend compte d’un léger malaise, mais on se dit que que ça va passer, que ce n’est pas grave. Et puis on laisse le truc s’installer. Et là, les ennuis commencent.
Parce que ce satané brouillard, il prend de plus en plus ses aises, comme la nappe sur la Loire, il masque tout le paysage, il cache notre GPS intérieur (c’est-à-dire notre intuition). Et plus on essaie de l’ignorer, plus il s’étend. Il adore l’indifférence, feinte ou réelle, ça le nourrit.
Et puis un matin, on se retrouve face à son miroir et on ne sait plus qui on est ni où aller. On est perdu, paniqué même, parfois, et tout ce qu’on essaie de mettre en place pour traverser ce vilain brouillard échoue lamentablement. Normal, il ne faut pas essayer de le traverser, il faut le chasser.
Soyez la chaleur et le vent !
Deux choses peuvent chasser le brouillard dans la nature : la chaleur qui remonte du sol et qui élève le nuage vers le ciel, ou bien un vent qui souffle bien fort et qui éloigne ces nappes inopportunes.
Eh bien c’est pareil en matière de spiritualité. Soyez la chaleur qui chasse le brouillard ! Et comment on fait ça ? En faisant briller notre lumière intérieure. Ce ne sont pas juste des mots : faire briller sa lumière intérieure, c’est être à l’écoute de ses émotions, de ses ressentis, de sa joie, et vivre conformément à ce que notre cœur nous dit. Plus on fait ça, plus notre flamme intérieure grandit et nous réchauffe, avant de réchauffer tous ceux qui nous entourent, par ricochet.
Soyez aussi le vent qui dissout les nappes de brouillard. Le vent, c’est le changement. Quand une ou plusieurs choses ne nous conviennent pas ou plus dans notre vie, il faut avoir le courage de les changer. Oui, ça fait peur, oui, on a la boule dans le ventre parce qu’on perd ses repères. Mais des repères négatifs, qui nous laissent dans le brouillard, faut-il vraiment avoir peur de les perdre ?! Je crois bien que non…
Le brouillard, ce n’est beau que sur la Loire (et encore, je préfère le soleil et le reflet du paysage dans les eaux du fleuve !). Allez, on prend un balai et on le vire de notre état d’esprit, d’accord ?! C’est un beau cadeau qu’on se fait à soi-même, vous verrez 🙂
23 novembre 2018 at 11:34 am
Il est très beau ce texte, très vrai dans le constat et dans les solutions, il reflète aussi l’actualité de beaucoup de gens autour de moi. Merci Fabienne de te livrer ainsi et de nous livrer par là-même quelques clefs. Amitiés. Almaz
30 décembre 2018 at 6:23 am
Très beau texte ! Merci pour ce partage bien inspiré.