J’ai découvert Marjorie Staath il y a quelques semaines, grâce à une amie qui m’a parlé de son livre, Guérir grâce à ses âmes complémentaires, qui raconte comment dépasser les blessures et les obstacles de notre vie actuelle en s’intéressant à ce qui se passe dans nos autres vies. Je le conseille à tout le monde d’ailleurs  j’ai adoré ce livre ! Ensuite, je lui ai commandé une guidance, qui a été assez forte émotionnellement, parce qu’elle m’a mise en face de quelques vérités pas toujours faciles à encaisser ! Voilà comment j’ai eu envie de l’interviewer 🙂 Allez hop, c’est parti !

Bonjour Marjorie ! Merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à mon interview.

Je suis canal, j’ai le sentiment d’être une messagère, je suis là pour transmettre. C’est ce qui me met vraiment en joie. J’apporte aux personnes des informations sur elles-mêmes, sur leur être profond à travers les canalisations, et puis des informations aussi que je reçois par rapport à la spiritualité, en règle générale, et que je transmets à travers mes écrits, dont ce premier livre, dont vous avez parlé.

Ça se sent d’ailleurs dans vos guidances, que vous avez la fibre littéraire, parce que c’est joliment écrit.

Ah (sourire), oui ! C’est vrai que j’ai un parcours littéraire, et j’ai toujours aimé lire, écrire. Après, ce qui est étonnant dans les guidances, c’est que le vocabulaire, le temps employé diffèrent vraiment d’une personne à l’autre. Ça m’est par exemple arrivé d’écrire une guidance pour une personne assez stricte et les phrases étaient très courtes, très saccadées. Parfois, c’est un vocabulaire très désuet qui se présente. Mais c’est agréable aussi.

Comment la médiumnité s’est-elle invitée dans votre vie ?

Que des mondes invisibles existent, j’en ai toujours eu conscience. Et puis j’avais un père un peu penché dans le domaine, avec la boule de cristal à la maison, le pendule, les jeux de cartes…

Ah oui, vous avez baigné dedans !

Oui voilà, j’étais familiarisée avec cet univers. Mais en fait, ce qui a vraiment ouvert une porte, ça a été lors de ma toute première méditation. J’ai tout de suite voyagé, perçu des messages, des images, et je suis sortie de là en me demandant ce qui s’était passé et avec l’envie de recommencer l’expérience. Après, par contre, je ne savais pas quoi faire de tout ça…

Oui, parce que vous aviez un métier « normal » à côté…

Oui, voilà. Ça ne faisait pas partie de mes habitudes de vie, au quotidien, de faire ce genre de choses. Ensuite, j’ai commencé à communiquer avec les défunts, je visualisais les personnes, leurs énergies, je recevais des messages sur les ruptures énergétiques et leurs causes. Mais je ne savais pas trop quoi en faire, jusqu’à ce que je découvre les lectures de vies antérieures.

Quel a été votre parcours avant de créer votre site, « Une âme en voyage » ?   À quel moment vous vous êtes dit que ça allait devenir votre métier ?

En fait, ça s’est imposé assez rapidement. Il faut dire que ça me prenait de plus en plus de temps. Il y a eu des moments d’impatience, je me demandais ce que je devais faire et quelle forme ça devait prendre. J’ai aussi testé d’autres modalités de transmission. Et puis petit à petit, j’en suis venue à créer ce site il y a quelques années.

Comment vivez-vous votre médiumnité au quotidien ? 

En fait je ne fais que ça (rires), ma vie professionnelle tourne vraiment autour de la médiumnité, donc je m’organise en fonction. Enfin, dans l’idée, je n’ai pas envie que ça me prenne tout mon temps, parce que j’ai besoin de beaucoup de temps pour moi aussi. Je m’organise donc pour garder un rythme qui me permette aussi d’accorder tout le temps nécessaire aux personnes qui me contactent. Généralement, je consacre la matinée aux canalisations et l’après-midi à l’écriture. Mais je ne m’impose rien non plus ; si un jour je n’ai pas envie d’écrire ou que j’ai autre chose à faire, je le fais, voilà. L’idée, c’est vraiment de ne pas forcer.

D’être dans la fluidité en somme.

Oui voilà, et de ne pas enchaîner les canalisations. J’aime bien prendre le temps…

Quelle est l’anecdote la plus marquante que vous ayez vécue dans votre médiumnité ?

Ça ne me vient pas spontanément. Tout me marque un peu, dans le sens où, quand je fais les canalisations et que les personnes rebondissent ensuite ou expliquent la façon dont elles rejouent ce qu’elles ont vu par exemple dans leur vie, ça colle toujours tellement ! C’est fou ! Et c’est parfois dans des détails infimes. Ça m’amuse vraiment toujours beaucoup, même si, évidemment, ça se passe toujours comme ça. De vie en vie, c’est vrai que les scénarios se répètent, mais c’est toujours incroyable pour moi ! Le jour où ça me semblera banal, il sera temps que je passe à autre chose. Pour le moment, c’est une surprise renouvelée à chaque canalisation.

Vous disiez dans votre livre, je crois, que vous visualisiez… Moi, quand je capte pour les Clédelâme ou les guidances, je ne peux pas dire que ce soit de la visualisation, c’est un mélange d’info et d’images. Mais vous, vous voyez un petit film dans votre tête, c’est ça ?

Ah oui, complètement. Ce ne sont pas que des images, je vois des films, comme si je regardais un film sur grand écran ou même comme si j’étais dans la scène. Je vois tout et je reçois des informations sur ce que ressentent les personnes… Ce n’est même pas en mots, et c’est là que la communication est vraiment intense. Quand on est dans ces énergies, les messages se passent de mots.

C’est comme si on recevait un fichier .zip ; notre travail consiste à mettre des mots sur toutes ces sensations qui nous sont envoyées.

C’est très rapide. Et d’ailleurs, dérouler ça en mots, parfois, c’est compliqué. Alors je mets un peu sur pause quand je les écris. Par exemple, en ce qui concerne les canalisations, cela prend beaucoup plus de temps d’écrire et de mettre  en mots que de recevoir l’information brute.

Comment vivez-vous le regard des autres ? Est-ce que vous assumez votre médiumnité sans problème ?

Ça s’est toujours très bien passé. En fait, mes amis de longue date, qui m’ont connue avant que je vive de cette médiumnité, ont partagé mes découvertes au fur et à mesure, ils m’ont vraiment accompagnée. Ils ont vu que mes perceptions se développaient… Certains sont plus ou moins ouverts… Globalement, en tout cas, ça a été perçu comme quelque chose de très positif, et j’ai toujours eu des retours, parfois amusés, mais sympathiques. Et puis venant de ma famille, certains ne comprennent pas trop, mais ça m’a aussi permis de me rapprocher de personnes qui avaient des sensibilités.

Ce qui est bien, c’est quand il n’y a pas de jugement de part et d’autre.

C’est arrivé que des personnes, à deux reprises, quand j’expliquais ce que je faisais, m’aient dit : « Mais tu ne crois que ça peut faire mal aux gens ce que tu leur dis ? », ce à quoi j’ai répondu : « Testez, et vous verrez ! ». Comment expliquer que tout se fait dans l’amour et que les personnes nous comprennent ? C’est difficile. Mais je pense que ce sont des personnes qui ont peur de souffrir et d’aller voir en en elles.

Qu’est-ce qui vous a donné confiance, dans votre manière de vivre votre médiumnité ? En fait, j’ai l’impression que vous l’avez depuis toujours, non, la confiance ?

La foi, je l’ai toujours eue. J’ai vite compris que ce que je percevais venant d’ailleurs, c’était toujours plein d’amour et que le jugement n’y avait absolument pas sa place. Donc, à partir du moment où un jugement se présentait, je sentais que ça venait de moi. Ça me permettait de faire le tri entre ce que je recevais et ce qui émanait plutôt de moi. Ensuite, en ce qui concerne les lectures de vie, j’avais lu un livre dont l’auteur préconisait d’offrir des lectures de vies pendant un mois à qui le souhaitait. Comme il n’y avait pas d’échange d’argent, ça permettait de se libérer de la pression et de la tension.

Pendant un mois, j’ai fait appel à un premier cercle, ça a amené d’autres personnes, et j’en ai fait beaucoup. Quand j’ai vu que ça fonctionnait, que les retours étaient toujours très encourageants, que les personnes étaient assez bluffées, je me suis dit que je pouvais me lancer.

Qu’est-ce qui vous a aidée à dépasser vos peurs, si vous en avez eu ?

C’est vraiment lié à la confiance. En ce qui concerne la peur du bas astral, la seule expérience où j’ai eu peur, c’était au début, peu de temps après avoir découvert cette capacité à me connecter à d’autres dimensions. J’essayais un peu dans tous les sens, je testais à tout-va, et j’ai voulu essayer le voyage astral. Ça a été une expérience très très désagréable, je n’ai pas dû sortir beaucoup, je ne suis pas allée bien loin, mais j’ai eu peur. J’ai vu des choses pas très agréables et je suis vite revenue à l’abri, dans mon corps. Et du coup, ça m’avait un peu refroidie. Mais ça ne m’a pas arrêtée en tout cas !

De toute façon, quand vous faites vos lectures d’âme, vous n’avez pas de raison d’avoir peur a priori ? Ce sont des messages d’amour…

Ah oui, cette expérience a été la seule qui ait été vraiment désagréable. Parce que quand je fais ces lectures d’âme, je me connecte vraiment à des belles énergies.

Je le sens, en lisant, que c’est puissant et que c’est de l’amour en même temps.

Ah oui ! En fait, je demande toujours à voir les personnes qui s’adressent à moi à travers les yeux de leurs guides, c’est donc ce qui transparaît dans les messages.

Quels conseils donneriez-vous à un médium débutant ?

Je crois que je lui conseillerai de commencer vraiment par un travail sur lui-même, parce que plus on se connaît, plus on a confiance en soi, ce qui aide à bien asseoir sa médiumnité. Ça permet aussi de se prémunir des messages qui n’en sont pas, parce qu’il faut aussi savoir composer avec son ego et son mental.

Ça vient aussi avec l’expérience je trouve : plus on a de bons retours, plus on prend confiance.

Oui, aussi. On prend confiance en ce qu’on transmet, mais après, pour pouvoir se connecter à des énergies d’amour, des énergies assez hautes, il est essentiel d’être dans l’amour de soi-même. Et ça, c’est le travail d’une vie, et de toutes nos vies (sourire).

C’est clair, avec des hauts et des bas !

Oui, je pense que l’appel fondamental de notre âme, c’est de redevenir amour. Plus on est dans l’amour de soi-même, plus on arrive à se connecter facilement à des énergies d’amour. L’amour, c’est un réseau d’informations, donc on s’y connecte plus facilement si on s’aime soi-même. Je pense donc que le travail sur soi est vraiment essentiel.

Il ne faut pas être comme le cordonnier, le plus mal chaussé, ce qu’on apporte aux autres, il faut se l’apporter avant tout à soi-même. De toute façon, je pense que je ne peux pas parler ou transmettre des choses que je n’ai pas expérimentées moi-même, c’est impossible. Donc plus on expérimente pour soi, plus on ouvre ses capacités.

Quelles sont vos lectures inspirantes ?

La trilogie Conversations avec Dieu, de Neale Donald Walsch – d’ailleurs je n’ai pas encore lu le quatrième – a tellement résonné en moi que ça m’a rappelé énormément de choses que j’avais oubliées. Un livre qui me parle me fait toujours cet effet-là. Ça a complètement modifié ma façon d’être et de concevoir le monde. C’est vraiment un livre inspirant que je relis volontiers.

Il y a aussi les livres de Lise Bourbeau, notamment Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. Là aussi, ça a vraiment été une révélation, notamment par rapport à l’effet miroir. C’était la première fois que j’en entendais parler. Ces deux auteurs m’ont vraiment beaucoup aidée à cheminer.

Plus récemment, un ouvrage m’a accompagnée dans la compréhension que nos vies antérieures étaient en fait simultanées et que nous pouvions agir dessus et sur nous. On peut tous se guérir, c’est une perspective merveilleuse. Ce livre, c’est celui de Philippe Guillemant, La route du temps.

Ensuite, hors spiritualité, je suis vraiment férue de fantasy.

Finalement, ça se rapproche quand même de la spiritualité (sourire) !

Oui, et puis certains auteurs sont vraiment inspirés. J’ai notamment commencé à lire le cycle de L’Assassin royal, de Robin Hobb en même temps que je découvrais la clairvoyance. Le héros y découvrait qu’il pouvait se plonger dans un fleuve qui s’appelle l’Art et communiquer à distance. Et comme je découvrais tout ça en même temps que lui, j’ai un attachement à ces livres…

Je lis énormément de fantasy, c’est très agréable pour moi d’être dans ces univers dragon-magie, ça m’apporte énormément.

Y-a-t-il des personnes qui vous inspirent ?

Non, je n’ai pas de modèle, je n’ai pas le sentiment que qui que ce soit m’inspire.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose pour terminer cette interview ?

Oui, je voudrais conclure par un message d’encouragement, parce que je pense qu’on est vraiment tous capables de communiquer avec le monde invisible. Mais on peut aussi déjà communiquer avec soi-même, parce que si on arrive à s’écouter soi-même et à écouter toutes les voix qui parlent en nous, c’est un premier grand pas. Entrer en contact avec son être profond, c’est entrer en contact avec son âme et, par la suite, avec les âmes des autres et des entités.

Le terrain de jeu est vaste ensuite (sourire) !

Oh la la, oui, il y a de quoi explorer ! Mais pour ceux qui doutent, qui ont l’impression qu’ils n’y arriveront jamais, je les invite à contacter la partie d’eux-mêmes qui doute, puis à contacter les parties d’eux-mêmes qui ne doutent pas. On peut passer sa vie à nourrir le doute, mais à un moment, on peut aussi arrêter de douter, tout simplement.

Il ne s’agit pas pour autant de croire à tout et n’importe quoi. Il y a des personnes, des livres, qui inspirent, qui ouvrent des portes en soi. Mais une fois que ces portes sont ouvertes, il faut se permettre d’y aller, tout simplement, parce que chercher toujours des informations dans la parole des autres, ça fait tourner en rond au bout d’un moment. L’expérimentation, c’est la base. Et puis c’est tellement drôle, c’est tellement amusant !

Mais oui !

Je l’ai toujours pris comme ça, ça m’amuse. Quand on me disait : « Tu peux être contente, pour ton livre, qu’il soit publié », ça me faisait beaucoup rire, parce que le message  « Il faut que tu écrives », je le reçois depuis toujours, mais je ne savais pas quoi écrire.

Tiens, c’est drôle, ça me rappelle quelque chose !

Ah oui ?

Je ne savais pas quoi écrire. Je savais que je devais écrire un livre, mais… si on m’avait dit que ce serait sur la médiumnité, j’aurai bien ri !

(Rires) Ben oui ! Moi, je me demandais si ce serait des livres pour enfants, parce que j’ai beaucoup de projets inaboutis d’albums pour enfants… Et puis en fait, les choses s’imposent, mais il faut se laisser faire, se laisser guider.

Merci beaucoup Marjorie pour  cette interview !

Ce fut un plaisir, et j’espère que ça va permettre à ceux qui nous lisent de prendre confiance.

Le site de Marjorie Staath : https://www.uneameenvoyage.com/

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