tout est juste, injustice, spiritualité

 

J’ai toujours eu un problème avec l’injustice. Je ne supporte PAS ça. Je ne sais pas si c’est dû à une injustice que j’ai subie dans l’enfance ou si ça remonte à une autre vie. À moins que ce soit lié à mon thème astrologique. C’est vrai que Jacques Birolini avait remarqué ça dans mon thème il me semble : je déteste l’injustice. Ah ah, bien joué !

Comment accepter l’inacceptable ?

J’ai eu envie de vous parler de l’injustice après avoir appris cette semaine la mort d’Augustine, cette petite puce de 4 ans qui se battait courageusement contre son cancer foudroyant.

Je sais bien que dans le milieu spirituel, on nous rabâche à longueur de journée que tout est juste et que tout arrive toujours pour une bonne raison, mais là, bordel, comment accepter l’inacceptable ? Qu’est-ce qu’il y a de juste là-dedans, vous pouvez me dire ?

Parfois, j’ai envie de mettre des tartes à ceux qui disent « Tout est juste » à tout bout de champ (c’est comme pour Namasté, tiens !). Mais bon, comme je suis une personne civilisée et que, surtout, je n’ai pas envie de me prendre une tarte en retour, je me tais !

Cette mort, comme celles de tous les enfants d’ailleurs, est profondément injuste et dégueulasse, et aucun blabla spirituel ne me fera changer d’avis.

Humaine avant tout

Je sais, on va me dire que la petite Augustine avait choisi son plan de vie et que c’était prévu dès le départ qu’elle ne passerait que quatre années sur Terre. Mais allez dire ça aux parents, vous…

Toute mort d’un être cher est vécue comme injuste, et ça l’est. Alors peut-être que je ne suis pas encore assez évoluée, peut-être que je n’ai pas encore assez de recul, mais au moins, je reste humaine, avec mes sentiments humains.

Ceux qui balancent « Tout est juste » à tout bout de champ vivent peut-être une vie tranquille peinarde, sans grands soucis. Mais quand tu traverses des épreuves terribles, je pense que c’est la dernière chose que tu as envie d’entendre. En tout cas, moi, je n’aurais pas envie d’entendre ça, c’est clair.

Liste non exhaustive…

Le sentiment d’injustice, ça concerne aussi plein de choses beaucoup moins graves. Par exemple, quand quelqu’un se fait virer de son boulot pour un motif absurde, je trouve ça injuste.

Quand une personne se fait passer pour ce qu’elle n’est pas et trompe les gens de bonne foi, alors que la personne d’à côté, peut-être plus discrète, mais aussi plus intègre, passe inaperçue, je trouve ça injuste.

Quand une maison d’édition publie un livre bien nase mais dont elle sait que ça va se vendre, alors que d’excellents écrivains ont galéré ou galèrent encore pour se faire éditer, je trouve ça injuste.

Quand t’as l’impression d’avoir donné le maximum pour un projet et que tu te plantes lamentablement, je trouve ça injuste.

Bref, cette liste pourrait s’étendre à l’infini, vous avez compris le concept !

Trouver le juste milieu

Pour moi, il y a autant de travers à trouver tout juste qu’à trouver tout injuste.

Si tu trouves tout juste, ça veut dire que tu ne te rebelles plus contre rien, et ça peut donner des représentations politiques nationales plus que douteuses…

Mais si tu trouves tout injuste et que tu te rebelles en permanence, ça peut te placer en position de victime ou te conduire à victimiser les autres en permanence. Ce qui ne rend service à personne.

Donc c’est délicat de trouver la juste mesure, comme d’habitude. De mon côté, j’essaie de gommer en partie ce sentiment d’injustice qui m’habite, parce que je ne veux pas qu’il me bouffe et qu’il entretienne des ondes négatives en moi, mais je n’ai pas envie non plus de m’en séparer définitivement, parce que je veux garder ma capacité à me rebeller, à réagir, à gueuler même s’il le faut, parfois !

Et vous, vous en êtes où par rapport au sentiment d’injustice ?