Sylvie Alliaume, communication animale, médium

J’ai rencontré la pétillante Sylvie Alliaume lors d’un séminaire de développement de l’intuition et de la médiumnité organisé en Bretagne par Christophe Jacob. Son parcours étonnant m’a donné envie de l’interviewer pour le blog, afin que vous puissiez à votre tour découvrir cette spécialité incroyable qu’est la communication animale. Moi, ça me fascine, encore plus que de communiquer avec les défunts ! Je trouve ça dingue ! Allez, je lui laisse la parole, elle vous racontera ça mieux que moi 😉

Bonjour Sylvie, et merci d’avoir accepté ma demande d’interview. Peux-tu nous expliquer quel est ton métier ?

J’ai découvert la communication animale il y a environ neuf ans. Je n’étais pas du tout dans le milieu médiumnique ni dans celui du soin énergétique, ni personne de ma famille non plus. Ça a donc été un changement radical, un virage complet dans ma vie très cartésienne.

Mais contrairement à toi, dont la médiumnité s’est révélée d’un coup, ça a été très progressif pour moi, puisque ça ne m’est pas tombé dessus. J’ai juste entendu parler de la communication animale, et ça m’a interpellée. Je me suis dit : « Tiens, les animaux, finalement, ont une âme et une conscience comme la nôtre ». Je n’imaginais pas qu’on puisse même entendre ou y avoir accès. J’ai commencé par lire des livres, et puis, en fouinant sur Internet pour trouver d’autres livres, je suis tombée sur un stage et j’ai foncé sans réfléchir.

C’était l’appel du cœur ?

C’est ça, avec une curiosité, cette envie de connaître mieux mes propres animaux. Mais en fait, ce n’était pas du tout ça, c’est tellement plus large ! La communication animale n’a rien à voir avec une petite conversation classique qu’on aurait avec son animal pour lui demander s’il est content de ses croquettes. C’est tellement plus profond. Ça a été tout un chemin très long pour moi, puisqu’il a fallu que je réalise une multitude de stages, de lectures. Je lis beaucoup, j’ai aussi fait de nombreuses belles rencontres qui m’ont ensuite conduite sur ce chemin et m’ont fait travailler sur mon chemin personnel et spirituel.

C’est ainsi que j’ai découvert « Les quatre accords toltèques », l’ho’oponopono, l’EFT… En fait, je suis passée par tous ces à-côtés, qui sont nécessaires pour faire de la communication animale. Parce que la communication, en soi, n’est pas une technique très compliquée, mais il faut avoir tout un bagage et beaucoup de connaissances en périphérie pour réussir des communications abouties.

Comment cela t’est-il tombé dessus en fait ?

Je me suis aperçu, au fur et à mesure de toutes mes découvertes, que c’était mon chemin de vie. Le déclencheur a été un reportage à la télé. C’est vraiment tombé à un moment juste, parce que j’approchais de la cinquantaine et c’était le moment où j’allais avoir plus de temps pour moi. Mes enfants étant adultes, ils allaient quitter la maison au moment où je commençais à basculer professionnellement là-dedans.

Quel a été ton parcours pour devenir médium professionnelle ? Quand as-tu décidé de t’installer à ton compte ?

En fait, je n’en avais pas du tout l’intention, c’est ça qui est assez étonnant ! Quand l’Univers veut nous pousser vers notre chemin de vie, il met toutes les pièces en place, et c’est à nous d’ouvrir les yeux et de prendre conscience des signes.

Ça faisait déjà un moment que je pratiquais en amateur, sur des forums ou pour l’entourage proche, et puis j’ai osé en parler à une amie. J’ai réglé les problèmes pour ses chiens et, du coup, le bouche-à-oreille a fait son travail. Et puis j’ai organisé un stage à la maison, pour quelques copines, et des copines qui ont amené des copines, dont une qui était médium.

Cette médium organisait le premier salon de Paimpont (Ille-et-Vilaine) et m’y a invitée. Mais je n’avais jamais fait de salon ! On m’a poussée, et j’ai donc fait d’abord en amateur, puis j’ai discuté avec des gens qui étaient de passage, et qui étaient assez interpellés par la communication animale. Cela fait cinq ans déjà, et à l’époque, il y avait encore beaucoup de sceptiques et de gens qui me regardaient de travers, quand même.

C’est fou à quel point ça évolue…

Oui, c’est incroyable à quelle vitesse ça va ! Et puis, à force d’avoir des demandes pour des communications, des stages, ça m’a obligée à me déclarer. Ensuite, tout est parti à une vitesse… Quand on accepte son chemin de vie, c’est tapis rouge ! Tout se met en place, on nous ouvre une porte qui nous ouvre une autre porte, et on fait encore une rencontre qui nous ouvre une autre porte… C’est magique. On s’aperçoit qu’en effet, tout se rejoint : la médiumnité, la communication animale, les soins énergétiques… Tout est lié à la physique quantique et tout s’apprend.

Je trouve ton histoire fascinante… Tu sais, je suis quand même une ancienne cartésienne, et j’ai encore de bons vieux relents de cartésianisme !

Le doute ne nous quitte pas.

Non, et ce n’est pas plus mal, parce que ça évite de gober tout et n’importe quoi. Mais communiquer avec l’âme des animaux, je trouve ça vraiment fascinant. Plus fascinant qu’avec les défunts même !

Oui, et puis, ce qui est magique, quand on prend ce chemin-là, c’est qu’on développe une ouverture du cœur grâce à l’animal, qui, lui, est dans l’amour inconditionnel. Ça m’a vraiment changée. Et puis j’ai aussi beaucoup travaillé sur moi, notamment pour ne pas faire de projection personnelle sur mes connexions avec les animaux.

J’arrive aussi à me connecter à nos défunts, mais ce sont vraiment les animaux qui me porte, parce qu’ils sont dans un tel don d’eux-mêmes que quand ils acceptent de venir partager nos vies – surtout les chiens, les chats et les chevaux –, c’est pour nous apprendre des choses, pour nous guérir, pour nous aider dans notre ouverture du cœur… Ça va même très loin, parce qu’ils peuvent aussi prendre nos maladies.

Ah oui ?

Ils partagent nos stress ; du coup, les problèmes de comportement et de santé qu’on peut observer chez nos animaux de compagnie sont toujours liés à un mal-être, qui, lui-même, est très souvent lié aux émotions de l’humain avec lequel il vit.

L’animal se sacrifie, en quelque sorte ?

C’est ça. Une de mes chattes est décédée et quand je me suis reconnectée à elle après son départ et qu’elle m’a expliqué ce qu’elle avait pris à ma place, je lui ai demandé si elle s’était sacrifiée pour moi. Elle m’a répondu que non, que  c’était sa mission. Il m’arrive de pleurer en y repensant ! Ce qui est magique, c’est qu’il y a vraiment une autre dimension dans cette âme animale.

Je travaille beaucoup avec les animaux vivants, parce que quand ils ont un problème de comportement, on va chercher à savoir d’où il vient en échangeant avec eux. C’est toujours l’expression d’un mal-être, qui, souvent, ne leur appartient pas. On rentre même dans l’intimité des gens, parce qu’un animal peut nous parler des problèmes de santé ou de couple ou de cœur de son maître, et à partir du moment où il s’est exprimé, le problème de comportement se règle parfois même tout seul.

C’est fou !

Extraordinaire ! Enfin, chaque cas est différent, et c’est magique à chaque fois. Ce sont des rencontres extraordinaires !

Mais tu résous les problèmes à chaque fois ?

Oui, quasiment. Mais parfois, ça ne se résout pas du premier coup. Deux ou trois connexions peuvent être nécessaires, il faut rajouter des soins énergétiques, trouver des techniques de libération des traumatismes.

Tu fais des soins énergétiques sur les animaux ?

Oui, je fais tout à distance. Il faut vraiment faire taire son mental quand on se connecte, pour être sûr d’être au plus juste. En fait, on se connecte à une énergie, parce que tout est énergie, tout est vibratoire. Je ne vois jamais les animaux avec lesquels je discute ou pour lesquels j’effectue des soins. Alors je suis toujours en quête de trouver de nouvelles techniques de libération des émotions, de techniques de soin, aussi bien pour le physique que l’émotionnel. C’est intéressant, parce qu’on apprend tout le temps, et on n’en finit jamais.

Comment vis-tu ta médiumnité au quotidien ?

Eh ben moi, je n’en ai pas justement… Pour les médiums de naissance, c’est naturel, c’est inné ; alors que moi, je dois déclencher mes connexions. Je me mets en état de conscience modifiée pour me connecter à l’animal, qu’il soit vivant ou décédé.

J’en suis un peu frustrée, parce que j’aimerais avoir davantage de ressentis… Je cherche tout le temps à développer ma médiumnité. Mais au bout d’un moment, je commence à lâcher prise. Il faut que j’accepte de vivre ma médiumnité autrement.

De toute façon, il n’y a pas un seul type de médiumnité. Ta médiumnité ressemble assez à la mienne je trouve. Je ne vis jamais ou presque de phénomènes bizarres.

Moi non plus, et en fait, je pense que c’est une protection. Je pense que nos guides nous protègent d’être sans arrêt perturbées par toutes sortes d’informations qui nous arriveraient en continu. Et si je vais dans un lieu un peu chargé, où il y a justement des âmes animales qui me rendraient malade, j’en suis protégée.

Je me connecte, j’obtiens les informations, puis je me déconnecte. Et ce qui est drôle, c’est que quand je fais les initiations au Lahochi, je reçois des messages, des visions, pour le coup assez spontanés ; c’est le seul moment où je canalise de manière impromptue.

Je ne fais jamais de connexion avec un animal en racontant qu’il me dit ceci ou cela, ou qu’il me fait passer tel type de message. D’abord parce qu’on ne les entend pas parler : j’interprète tout ce que je reçois en images, en sensations, en émotions, en pensées, et je le retranscris. Mais à chaque fois, je demande à l’animal ou je capte spontanément des informations sur sa vie quotidienne, de façon à obtenir des éléments qui vont le faire reconnaître par le gardien, et nous rassurer sur le fait qu’on est bien connecté. Ensuite, j’envoie mon compte-rendu, et ce qui est chouette, c’est quand les gens sont bluffés que leur animal ait parlé de tel ou tel sujet.

Quelle est l’anecdote la plus marquante que tu aies vécue depuis que tu es médium en communication animale ?

Je me connecte davantage aux vivants qu’aux décédés. En ce qui concerne les animaux décédés, j’ai eu de belles connexions. Une des plus riches a été avec un cheval, et c’est ce qui est magique avec mon métier. Il m’a raconté des choses qu’il aimait faire dans sa vie, avec sa propriétaire, et puis, il m’a raconté comment il était décédé et comment s’était déroulé son passage. Ensuite, il m’a donné des informations sur ce que sa propriétaire avait vécu depuis sa mort, et il lui a donné des conseils.

Cela a eu pour effet de rassurer énormément sa gardienne, qui était restée avec beaucoup d’interrogations. Elle avait mal vécu le départ de son cheval, mais comme lui l’a très bien vécu et l’a remercié de l’avoir accompagné, ça l’a aidée à faire son deuil.

Et puis une autre histoire m’a beaucoup marquée et a changé ma vie : je me suis connectée avec une vache laitière vivante, qui m’a transmis énormément d’informations, y compris sur la souffrance maternelle d’une mère à qui on enlève son veau. Ça m’a pris les tripes et, à partir de là, ma façon de voir les animaux, surtout les animaux d’élevage, a changé. Ça m’a conduite à devenir végétarienne. Je ne peux plus considérer les animaux d’élevage comme simplement une viande.

Comment vis-tu le regard des autres par rapport à ton métier ?

Maintenant, j’assume totalement ! Mais les premiers temps, c’était difficile, parce que les gens nous regardent un peu de travers, se disent qu’on est un peu perché ou n’y croient pas du tout. Mais avec toutes les preuves que j’ai eues – puisque je me suis connectée à plus de 1 000, bientôt 2 000 animaux –, je sais ce que je vis, je sais ce qu’ils transmettent, je n’ai plus aucun doute sur ce que je fais, je n’ai plus besoin de preuve.

Je n’ai pas besoin de me prouver quoi que ce soit. Je suis tellement en accord avec moi-même que je peux en parler librement. Et puis si les gens n’y croient pas, je ne force rien. Mais après, même si on fait passer ce message dans une discussion avec quelqu’un qui n’y croit pas, c’est toujours la petite graine qu’on va semer, qui fera peut-être qu’un jour il comprendra et fera une demande pour son propre animal.

Qu’est-ce qui t’a donné confiance dans ta manière de vivre ton métier ?

La pratique, bien sûr, mais aussi le travail sur soi. J’ai fait un an de sophro-analyse par exemple, parce que j’avais vraiment besoin de comprendre comment je fonctionnais et d’améliorer mes connexions. Je me disais qu’il y avait certainement un travail à faire sur moi-même, parce que j’avais probablement des casseroles, des blocages à libérer. Comme j’ai fait pas mal de régressions, cela m’a permis de comprendre énormément de choses et ça a changé non seulement la manière dont je me percevais, mais aussi mon regard sur les autres.

Je m’efforce d’être dans le non-jugement, dans la bienveillance. Et puis, c’est nécessaire pour ne pas faire de projection pendant les connexions. Il faut se mettre à la portée de la personne qui va recevoir le message et se demander comment elle va réagir. Le travail sur soi est donc indispensable. À partir de là, j’ai pris confiance en moi, ça m’a enlevé encore une part du doute.

Ceci dit, je trouve que c’est dans le cheminement naturel, ce besoin de travailler sur soi.

Tout à fait. C’est nécessaire pour ne pas tomber dans l’ego spirituel.

Qu’est-ce qui t’a aidée à dépasser tes peurs, si tu en as eu ?

J’en ai eu, et puis j’en ai toujours, parce je me trouve parfois face à des cas très difficiles. J’ai peur alors de ne pas réussir à résoudre le problème, de ne pas comprendre l’animal ou de passer à côté de l’information principale. Quand je suis en connexion avec l’animal, je ne me pose pas de questions. Mais quand j’envoie le compte-rendu par mail, j’ai un petit nœud au ventre parfois, parce que certaines informations sont très inhabituelles ou incongrues. Et puis quand je reçois la réponse et que ça a tapé dans le mille, la peur disparaît. C’est au fur et à mesure des expériences qu’on va acquérir cette confiance en soi. La peur diminue, le doute aussi, mais ils ne nous quittent jamais !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans la communication animale ?

Il faut aimer les animaux, mais il faut aussi aimer les gens, parce que ça va de pair. On ne peut pas trop être dans l’émotionnel avec la souffrance animale, parce que sinon, on sera bouleversé à chaque connexion. Il faut prendre du recul, être dans la bienveillance, comprendre que l’humain est toujours ou presque derrière la problématique de l’animal. Certains se lancent dans une formation juste par curiosité, parce qu’ils aiment leurs animaux, et veulent mieux les comprendre, alors que, justement, c’est plus difficile avec les nôtres. Mais beaucoup continuent à pratiquer après, dans le quotidien.

Et puis, il y a ceux qui sont déjà des thérapeutes du monde animal : les ostéopathes, les kinésiologues pour animaux, les assistants vétérinaires, les vétérinaires… D’autres sont tellement emballés et ont tellement envie d’aider les animaux qu’ils vont se lancer professionnellement. Mais il faut vraiment travailler sur soi, c’est fondamental. Ce n’est pas parce qu’on a fait un stage qu’on a toutes les clés et qu’on est compétent, il faut se remettre en question en permanence.

C’est une école d’humilité en fait.

Complètement, c’est exactement ça ! Tu as trouvé les mots justes.

Est-ce que tu as des lectures inspirantes ?

Plusieurs livres en lien avec la communication animale ont été déclencheurs, notamment le tout premier de Laila del Monte, « Communiquer avec les animaux », qui a été révélateur pour moi. Et puis, j’ai beaucoup aimé un autre livre, « L’animal, miroir de l’homme », écrit par Olivier Grandrie, un vétérinaire. C’est un ouvrage qu’il faudrait mettre entre toutes les mains, parce que son auteur, avec son parcours vétérinaire, s’est aperçu que quand il recevait les animaux, ils avaient souvent la même pathologie que leurs maîtres.

Il a creusé, il est vraiment allé chercher bien au-delà, en suivant de nombreuses formations dans les thérapies annexes : ostéopathie, acupuncture, médecine chinoise… Il en est arrivé à la même conclusion que ce qu’on voit en communication animale, c’est-à-dire que l’animal est dans un tel don de lui-même qu’il peut prendre la maladie, le stress, les émotions de son maître, pour l’en libérer, le soulager, même s’il doit en mourir. Ce livre m’a confortée dans tout ce que je reçois des animaux.

Dans un registre à peu près identique, « Ces chiens qui attendent leur maître », de Rupert Sheldrake, un biologiste anglais, parle de physique quantique, et des recherches scientifiques sur le 6e sens animal.

Quelles sont les personnes qui t’inspirent ?

La rencontre avec Christophe Jacob a été déterminante. Ça ne fait pas trois ans qu’on se connaît, et pourtant, c’est comme si on se connaissait déjà avant. Ça a été magique, parce qu’à partir de cette rencontre, tout s’est ouvert. J’ai eu énormément d’opportunités, on m’a fait des cadeaux extraordinaires. Et puis la rencontre avec ma toute première communicatrice, une Suisse, a été très importante aussi. Enfin, la maître reiki qui m’a initiée a elle aussi été fabuleuse, généreuse. Toutes ces rencontres ont vraiment été importantes.

À propos de Christophe Jacob, peux-tu nous en dire un peu plus au sujet de la Connexance animale, sur laquelle tu travailles avec lui ?

Après le séminaire sur la Connexance organisé par Christophe et auquel j’ai participé, je lui avais dit que ce serait formidable si je pouvais utiliser ses méditations pour porter les stages que je fais en communication animale. Ses guides lui ont alors envoyé des méditations spéciales animaux, ça a été un cadeau extraordinaire. Je fais donc des ateliers, au cours desquels les personnes, même si elles ne pratiquent pas la communication animale, peuvent se connecter à leurs propres animaux, portées par les énergies et les guides qui accompagnent les méditations. Cela leur permet d’obtenir des informations très justes sur leurs animaux vivants, mais aussi des compréhensions dans leur chemin de vie personnel. Il n’y a rien de mieux que ces  méditations au niveau vibratoire ! On se connecte directement au Divin.

Merci beaucoup Sylvie, merci c’était passionnant. Bonne continuation sur ton beau chemin !

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