Soulef Ami médium

 

J’ai découvert Soulef Ami grâce au groupe de médiumnité créé et administré par Inès Lenne, que j’ai déjà interviewée sur le blog. Soulef, elle me fait beaucoup rire et j’adore son franc-parler ! Elle est brute de décoffrage comme on dit. Et très très douée en médiumnité, même si, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle doute encore parfois de ses capacités.

J’ai envie de dire : HA HA HA. Je sais pas, moi, c’est comme si l’herbe se demandait si elle était vraiment verte ou comme si l’oiseau se demandait s’il savait vraiment voler. Bref, la médiumnité, chez Soulef, c’est une seconde nature. Comme son humour 😉 Allez, je vous laisse la découvrir !

Bonjour Soulef ! Comment la médiumnité s’est-elle invitée dans votre vie ? Quel a été l’élément déclencheur ?

C’est ma naissance qui a été l’élément déclencheur (rires) ! Sans rire, il n’y a pas eu de jour J, j’ai toujours été comme ça. Ce n’était pas évident au quotidien. J’ai toujours été en décalage, à part, dans ma bulle. Je devais gérer à chaque instant des flots d’informations et d’énergies extérieures à ma vie, parfois violentes, sans personne autour de moi à qui me confier ou me référer.

Quel a été votre parcours pour devenir médium professionnel ?

Je ne pensais absolument pas exercer cette activité un jour ! Je me destinais à une carrière dans le dessin d’animation ou le journalisme. La vie m’a fait prendre des chemins totalement différents de ce que j’avais planifié, bon gré mal gré. J’ai effectué de nombreux petits jobs : serveuse dans un kebab, équipière dans un Mac Do, vendeuse boutique… Ma plus longue expérience a été celle d’hôtesse d’accueil dans une agence parisienne.

Pour autant, durant toutes ces années, je n’ai jamais cessé d’être médium et voyante. Au-delà d’une fonction, c’est un état. Quoi que je fasse , la médiumnité est dans mon quotidien. Puis la roue a tourné et je me suis retrouvée au chômage. Curieusement, même les postes accessibles et qui auraient très bien pu fonctionner ne m’ont offert aucune possibilité. Aucune porte ne s’ouvrait, rien ne bougeait…

Avec l’arrivée de mes deux derniers enfants, j’ai pris un long congé parental et je me suis remise en question. J’ai beaucoup tâtonné, j’ai cherché, essayé et espéré… Il m’a fallu me rendre à l’évidence : même la courte formation en RH que j’avais suivie m’avait mise sur la route de personnes très branchées médiumnité. Ma propre formatrice était médium !

En parallèle, je cherchais un travail qui me permette de m’occuper de mes enfants selon MES désirs et MES impératifs. Ma famille passant avant tout, je tenais à être autonome dans un domaine de compétence que je connaissais bien, qui me passionnait et qui serait utile aux autres. À partir de ce constat, exercer la voyance et la médiumnité coulait de source !…

Comment vivez-vous votre médiumnité au quotidien ? Comment la conjuguez-vous avec votre vie perso et pro ?

J’organise mes consultations de voyance en fonction de ma vie de famille. C’est la même chose pour la médiumnité, même si elle s’impose un peu d’elle-même au quotidien. Il n’est pas rare que des manifestations aient lieu chez moi ou sur le lieu où je me trouve : des voix, des silhouettes, des objets qui bougent, un appareil électrique qui fonctionne seul…

Ce n’est pas tout les jours non plus, mais ça arrive, par période généralement. À côté de ça, je ressens énormément de choses dans toutes sortes de situations : les énergies d’un lieu, d’une personne, d’un objet, des prénoms qui défilent, des flashs…

Je ne trouve pas toujours la raison du flot d’informations que je reçois, mais j’ai appris à vivre avec. Ça ne me dérange absolument pas, j’aime cette proximité avec l’invisible. Il faut vraiment que ce soit costaud et très négatif pour que ça m’effraie !

Quelle est l’anecdote la plus marquante que vous ayez vécue dans votre médiumnité ?

Oh la vache ! J’ai vécu tellement de choses géniales ! Vous pouvez d’ailleurs retrouver quelques anecdotes sur mon blog. La première fois que j’ai vu « en vrai » un esprit dans ma chambre en fait partie. Je la mettrai ex aequo avec le tout premier message TCI que j’ai entendu. Jamais de toute ma vie je n’ai eu aussi peur ! C’était un message destiné à quelqu’un d’autre de ma connaissance via le portable d’une amie.

Nous avons travaillé ce message avec un logiciel pendant plusieurs soirs. Une fois nettoyée, la bande son laissait entendre une voix très nette, bien articulée, appelant ma connaissance par son prénom et se nommant lui-même ! Je découvrais tout juste la TCI à l ‘époque , je n’y croyais pas trop , j’étais prudente. Quel choc ! Nous écoutions la voix d’un mort, et le doute n’était clairement pas permis !

Cette expérience vécue en 2007 a marqué un tournant dans mon rapport à l’invisible : là, c’était du concret ! J’avais raison, les plans subtils existent bien, la mort est une étape, et je n’étais pas « une petite fille fantasque ou bizarre »  comme je l’avais toujours entendu dire… 

Comment vivez-vous le regard des autres ? Assumez-vous sans problème votre médiumnité ?

Ma famille proche est très ouverte là-dessus et s’intéresse à ce que je fais, c’est une grande chance ! Mon conjoint, mes amis, tous sont de près ou de loin liés à ce monde-là. Ce n’est pas un tabou et on en discute très souvent. J’en parle facilement, même avec des inconnus. Ce n’est pas un problème s’ils n’y croient pas, je passe à autre chose et voilà.

Leur opinion ne m’appartient pas ; ça ne changera pas ce que je suis et ce que je dois faire. Je refuse simplement d’en faire un sujet de cachotterie. Ça permet souvent de délier les langues, d’instaurer de la confiance et de la légèreté sur ce sujet trop souvent abordé avec beaucoup de gravité.

Qu’est-ce qui vous a donné confiance dans votre manière de vivre votre médiumnité ?

La joie et la plénitude que ça provoque en moi ! J’ai cette conviction absolue d’être à ma place, de faire ce pour quoi je suis faite. C’est un sentiment très puissant d’harmonie intérieure que je ressens quand j’ai réussi un contact, aidé un vivant ou un défunt, et bien sûr reçu la gratitude de l’autre. C’est très encourageant et source de motivation de voir que l’on est parvenu à aider, que tout cela n’est pas vain, stérile, que ces perceptions sont de plus en plus répandues et utiles à l’humanité !

Qu’est-ce qui vous a aidée à dépasser vos peurs ?

Je n’ai pas vaincu toutes mes peurs. Le bas astral et ses forces réellement malfaisantes m’effraient encore, je dois travailler dessus. Pour ce qui est des contacts défunts plus classiques, c’est tout simplement l’expérience, l’exercice, encore et encore et encore, et l’acceptation.

Il est arrivé un moment où je n’en pouvais plus d’être effrayée par le moindre bruit suspect, la moindre ombre qui traversait le couloir, une voix , un toc toc soudain sur le mur, etc. J’ai beaucoup lu, beaucoup réfléchi, beaucoup échangé avec d’autres médiums, magnétiseurs, passeurs… Et il y a une phrase qui a résonné en moi très fortement venant de mes guides et délivrée par une autre médium : « On a besoin de toi, VRAIMENT ! ».

C’était devenu impossible de faire l’autruche, de se cacher sous la couette comme une enfant qui redoute le monstre derrière la porte. J’ai réalisé que j’étais en quelque sorte responsable des gens que je refusais d’aider en m’enfermant dans cette peur qui ne m’apportait de toute façon ni sérénité ni évolution. Tout doucement, j’ai accepté les présences chez moi, je me suis détendue genre « Ok, vous essayez de montrer que vous êtes là en faisant bouger un objet ou en prononçant mon nom la nuit, je vais essayer de vous comprendre… »

C’était très étonnant au début de ressentir et de voir des scènes de la vie de quelqu’un d’autre. Le puzzle se mettait en place : untel, décédé de maladie, triste, avait juste besoin de compagnie avant de continuer sa route ; untel avait été tué dans un accident de voiture et avait besoin de s’apaiser avant de partir. C’étaient des gens comme vous et moi : Jacques, Marie, Philippe, Cindy, Jessica… Quand on y pense, il n’y a vraiment rien d’effrayant en soi.

Quels conseils donneriez-vous à un médium débutant ?

Je lui conseillerai d’avancer avec beaucoup de prudence et de discernement, sans brûler les étapes ! Car aussi bien dans l’invisible que parmi les vivants, il y a vraiment de tout ! Il est primordial de se remettre en question, d’avoir une réflexion continue, de bousculer ses acquis. Bref, de s’écouter ! Tous les cheminements ne se valent pas pour tout le monde. Personnellement, la lecture m’a beaucoup aidée durant les années de « mise en route » pendant lesquelles je n’avais personne à qui parler de ça car j’étais la seule médium à ma connaissance.

Quelles sont vos lectures inspirantes ?

Elles sont nombreuses ! Je citerai entre autres les livres de Patricia Darré, La vie de l’autre côté, de Michèle Decker, Une longue échelle vers le ciel, de Rosemary Altea, Dialogues avec l’au-delà, de James Van Praagh, Ce que les morts nous disent, de Reynald Roussel… Mais aussi les œuvres d’Allan Kardec et les livres du Père François Brune.

Quelles sont les personnes qui vous inspirent ?

J’ai beaucoup de sympathie pour la médium qui m’a éveillée à moi-même, Céline Franoux. C’est auprès d’elle que j’ai assisté pour la première fois à une médiumnité en salle, et ça a été le déclic. C’est un petit bout de femme très énergique, souriante et vive, loin des clichés que m’inspirait encore la médiumnité à l’époque ! Grâce à elle, j’ai commencé à aborder ma propre médiumnité de manière beaucoup moins glauque et négative.

De manière plus générale, j’aime beaucoup les films qui traitent intelligemment du sujet. Je pense entre autres à la série Medium, avec Patricia Arquette, qui retranscrit avec beaucoup de véracité et de simplicité le quotidien d’une maman médium, avec toutes ses qualités et ses faiblesses. Le film Au-delà, de Clint Eastwood, avec Matt Damon, est pudique et touchant. Les autres, avec Nicole Kidman, est troublant et très proche de la réalité. Et bien sûr, j’adore les deux grands classiques que sont Sixième sens et Ghost. Ils contiennent de nombreux points tout à fait exacts sur la communication entre vivants et défunts.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Oui , des remerciements ! À vous, ainsi qu’à toutes les personnes qui me liront et toutes celles qui m’ont aidée et m’aident encore à aider ! Et je voudrais aussi laisser un petit mot sur mon actualité : j’organise en juin ma première réunion-conférence en Eure-et -Loir, à Chartres. Ce sera un temps d’échanges autour de l’Invisible, suivi très certainement de contact défunts ! J’espère pouvoir en faire d’autres dès septembre et aider un maximum de monde. Et j’ai bon espoir aussi d’éditer un jour mon propre oracle, le dessin étant ma seconde passion innée. À suivre donc…

 

Merci beaucoup Soulef ! Vous pouvez la retrouver :