profession médium

Je ne sais pas si c’est parce que ça fait partie de l’imaginaire  collectif, je suppose que oui, mais avant, quand je pensais à un ou une médium, j’imaginais plutôt quelqu’un dont le physique se rapprochait de celui de la sorcière dans le dessin animé Blanche Neige, si vous voyez ce que je veux dire !

Médium, médium, qui es-tu donc ?…

Un médium, c’était forcément quelqu’un avec un regard mystérieux, voire effrayant, vêtu tout de noir et nimbé d’une aura presque inquiétante. Un médium, ça ne vivait pas vraiment dans notre monde réel, c’était loin de nos contingences matérielles, c’était empli de sagesse et au top de la spiritualité.

Ah, et puis aussi, je confondais les voyants et les médiums, je n’arrivais pas à faire la différence entre ces deux professions. Pour moi, c’était la même chose.

Bref, un médium, c’était pas un être humain comme vous et moi ! Déjà, pour avoir ces capacités médiumniques, parfois depuis l’enfance, c’était que forcément, il avait vécu une vie extra-ordinaire, hors de l’ordinaire. Ces capacités, ce don, il ne les cultivait pas, puisque ça lui était tombé dessus comme ça, sans qu’il ait rien à faire.

Un médium, c’était un être à part, facilement identifiable si on le croisait par hasard dans la rue.

Mais en fait, non, c’est pas ça !

Mon opinion sur les médiums a commencé à se fissurer quand j’ai assisté, fin octobre 2015, à un séminaire de l’INREES sur la communication avec les morts. Dans la salle et sur scène, j’ai découvert plusieurs médiums – hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, branchés, plus classiques – et je me souviens m’être dit : oh tiens, c’est marrant, ils ressemblent à Monsieur/Madame Toutlemonde !

Ils avaient l’air on ne peut plus intégrés à la vie quotidienne banale que nous connaissons tous. Ils ne vivaient pas dans les hautes sphères, le regard perché, la voix grave et envoûtante…

Bref, une bonne grosse claque dans ma tête pour faire éclater tous mes préjugés !

Ensuite, au fil des mois, j’ai découvert beaucoup d’autres médiums, quasiment tous sur Internet (merveilleuse invention 🙂 ). Et j’ai pu constater qu’ils avaient tous des caractères différents, des défauts plus ou moins marqués, de l’humour ou pas, de l’agressivité ou pas, de la douceur ou pas, de la répartie ou pas… Au final, il y a autant de caractères de médiums que de caractères d’humains, puisque les médiums sont des humains eux aussi !

Nan mais c’est tout moi, ça. Déjà, gamine, je croyais vraiment que les prêtres étaient des envoyés de Dieu et qu’à ce titre, ils étaient irréprochables et ne faisaient jamais aucune erreur.  AH AH AH j’ai envie de dire.

Je pense que c’est ma soif d’absolu qui me joue des tours.

Toujours est-il que je sais maintenant qu’un médium, c’est comme toi, c’est comme lui, c’est comme moi : un être humain avec ses qualités et ses défauts.

Et ça, ça met vraiment la barre moins haut dans mon cheminement vers la médiumnité. Non, je n’ai pas besoin d’être parfaite. Non, je ne dois pas forcément atteindre le plan spirituel le plus élevé et méditer 3 heures par jour pour réussir à développer mes capacités.

C’est juste une question de confiance et de patience. À suivre donc !