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Un oiseau qui va et vient au-dessus d’une cérémonie, un sublime arc-en-ciel sur fond de ciel bleu… Quand un défunt veut montrer qu’il est toujours là, il a de grands moyens à sa disposition. Des signes tellement forts, tellement frappants. Mais comme on est dans la peine, emmuré dans sa douleur, ces signes, on ne les voit pas, hélas.

Quand vient la mort…

Quand j’étais allée à la conférence « Communiquer avec les morts », organisée par l’Inrees à l’occasion de la sortie du livre de Stéphane Allix, Le test, il y avait un psychiatre, Christophe Faure, qui m’avait passionnée. Il racontait les différentes étapes du deuil en détails, d’une voix très apaisante, je me souviens.

Et puis il avait dit que lui-même, en tant que psy, il était obligé de reconnaître qu’il se passait quand même des choses inexplicables après la mort, de nombreux patients lui ayant raconté ce qu’ils vivaient, les signes incroyables qu’ils recevaient.

Ce psy, aussi, avait dit que les gens qui percevaient les signes envoyés par leurs défunts depuis l’au-delà se rétablissaient beaucoup plus rapidement d’un deuil que ceux qui ne percevaient aucun signe. Bien sûr, la souffrance de la séparation physique, de l’absence, perdure, mais elle s’atténue, elle devient moins insupportable…

Parce qu’on sait qu’ils sont toujours là, sous une autre forme.

Une présence, un frisson, un parfum…

Bien sûr, on n’a plus le magnifique regard bleu, la voix chaude et rieuse, la démarche d’une silhouette… Tout ça reste dans les souvenirs. Mais le reste, tout le reste, tout ce qui fait la personnalité, le caractère d’une personne, tout cela demeure, pour toujours.

La conscience est ailleurs, pas dans notre cerveau. Alors quand le cerveau s’arrête, victime de l’inéluctable cycle biologique, c’est juste le corps physique qui meurt. Nous, nous ne mourrons jamais. Nous sommes éternels, car l’énergie est éternelle.

Et nous sommes toutes et tous des énergies, des petites flammes issues d’un Soleil immuable.

Quand nos défunts disparaissent de notre vue et de nos sens physiques, ils continuent à exister et à pouvoir être perçus avec nos facultés extrasensorielles.

Parfois, on aura la sensation d’une présence. Ou alors un frisson glacé nous parcourra le corps. Ce pourra aussi être un parfum, qui saisit subtilement nos narines avant de disparaître. Ou bien même des mots, soudain, dans notre tête. Un message dont on ne sait pas trop s’il vient de notre mental ou de notre proche disparu.

Elles brillent comme des étoiles

Quoi qu’il en soit, que nous la percevions un peu, beaucoup ou pas du tout, la flamme de notre défunt continue de brûler, toujours.

Que toutes ces belles âmes qui brillent désormais comme des étoiles allument le feu qui nous fera prendre conscience de notre propre flamme intérieure, unie à toutes ces autres flammes sans discontinuer, sans déchirure.

Ils et elles sont là, près de nous. Ça me fait penser à un très beau poème amérindien, que je vous reproduis in extenso ici pour conclure cet article :

« Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi.
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour.
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté !
Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré.

Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.
Je ne suis pas loin et et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.

Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !

Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort. »